Qui l'eut cru ? Donné pour mort et enterré dans les années 1990, le disque microsillon connaît aujourd'hui un retour en grâce inattendu, au point de réapparaître dans les bacs des médiathèques.

La Médiathèque départementale du Loiret compte désormais, depuis l'automne 2017, un nouveau support dans ses collections sonores : le disque vinyle ! Ce ne sont pas moins de 420 disques qui sont aujourd'hui mis à disposition des bibliothèques-partenaires du réseau, dans un but d'animation dans un premier temps.

Les médiathèques de Saran et Saint-Benoît-sur-Loire - cette dernière structure appartenant au réseau de lecture publique Val de Sully - ont été les premières dépositaires d'un fonds de 50 disques vinyles chacune destiné à enrichir un espace dédié et résolument "vintage" que leurs usagers n'ont pas tardé à adopter pour s'y poser et écouter tranquillement de la musique.

Un retour inattendu

Simple mode passagère, snobisme... Que n'a-t-on entendu au sujet du bon vieux 33 tours quand celui-ci a commencé à refaire parler de lui au milieu des années 2000 ! Pourtant, d'année en année, le chiffre d'affaire lié aux ventes de ce support prétendument suranné ne cesse de croître jusqu'à dépasser en Grande-Bretagne celui du disque compact.

Si le disque vinyle a toujours eu ses fans irréductibles, amateurs de rock indépendant, de hip-hop et de musiques électroniques - genres musicaux qui n'ont pas peu contribué à la survie de ce support ! -, ce sont les moins de 25 ans, les fameux "digital natives", qui portent aujourd'hui le phénomène.

A l'ère du streaming triomphant, sans doute faut-il y voir une réaction contre une approche purement consumériste de la musique, la médiocre qualité du son compressé et un besoin de rematérialiser la musique que l'on aime. Outre la qualité intrinsèque des enregistrements vinyles à laquelle demeurent sensibles les audiophiles, il y a en effet l'objet même qui séduit les amateurs de "belles pochettes" et que l'on peut exposer.

Petite sélection de pochettes parfois mythiques...