Cy nous livre ici un bel hommage à ces femmes qui ont mis leur vie en danger sans le savoir.
L'histoire est d'autant plus bouleversante qu'il s'agit d'une histoire vraie.
Au début du XXème siècle, l’industrie s’intéresse fortement à la radioactivité. Le radium se retrouve alors dans des produits du quotidien auréolé de son image innovante : eau minérale, crèmes de beauté... Le radium, permet même de créer une peinture lumineuse. Et pour appliquer cette peinture, les fabricants américains emploient une main d’oeuvre féminine qui procèdent selon une méthode précise : on effile le pinceau avec les lèvres, on trempe dans la peinture, et on applique sur le cadran de l’horloge : Lip, dip, paint, lip, dip, paint...
Nous nous attachons rapidement à ces ouvrières que nous suivons dans leur vie en dehors de l'usine. Les effets du radium sont progressifs et les font (entre autres) briller dans le noir lorsqu'elles vont danser en soirée. Elles se surnomment les « Ghost Girls ». Car l'auteur veut nous montrer que ces femmes sont aussi joyeuses et fortes. La bande dessinée est d'ailleurs pleine de couleurs avec une palette de pastels (rose, violet, vert). Sur la couverture, les visages des Radium girls brillent dans le noir grâce à un vernis phosphorescent.
Un roman graphique magnifique et percutant !